2006 : Première procrastination

Comme l’année dernière, je colle ici le mail que je viens d’envoyer. Si vous ne l’avez pas reçu, c’est que j’ai probablement perdu votre adresse. Bonne lecture, donc.

Voici enfin mes voeux pour l’année 2006
Que l’on a proclamé « année de la saucisse »

[ trois SMS en réponse à mon « 2006, année de la saucisse! » du 1er janvier ]

Je sais que ce retard me rapproche d’un narcisse
Mais ce n’est pas le plus aisé des exercices

Je savais que j’avais un mois pour les écrire
Et plus le temps passait, plus je voulais faire rire
Mes voeux de l’an passé, leur sourc’ semblait tarir
Il me fallait trouver de quoi vous divertir

Les alexandrins
Étouffent ma fantaisie
Félicie, aussi

Que puis-je vous souhaiter pour l’année à venir ? Amour, bonheur, santé ? Félicité ? Comment diable pourrais-je, alors que je projette de truster de manière assez éhontée la meilleure partie de ces qualités à venir. Bien évidement, tout rempli que je suis de bonté malléable, je vous laisserai également vous servir dans la manne folâtre que représente ces petits mots de grandes jouissances, mais ne nous voilons pas la face, camarades : preum’s, oh.

Mais hardi, compagnons ! Qu’il ne soit pas dit que l’année du Chien chinois, du Mozart naissant et du Nutella français nous verra baisser les bras ! Certes, la tâche est rude, car se profilent devant nous quelque 334 jours de quotidien périodique récurrent, mais il ne tient qu’à nous, tous, d’en tirer le meilleur parti. Oui ! J’entrevois d’ores et déjà, pour une large majorité d’entre vous, amour, gloire et prompte digestion ! Ne nous fions aux viles cassandres, qui viennent piétiner de leurs doigts crochus tous les espoirs immatériels que nous avons patiemment emmagasinés pendant les derniers jours de feue 2005, espoirs d’une année encore plus meilleure, avec plus de haut débit, plus encore de promulgations législatives chatoyantes, si c’est possible, et un minimum de coloscopie, parce que bon.

L’année qui s’est enfuie a tout d’même du mérite,
On y a vu de tout, notamment des saisons,
Elle n’a pas fait de nous des êtres sybarites,
Mais chacun y a vu quelques déclinaisons.

Un mariage, un enfant, ou simplement trente ans,
Des soirées éternelles, une p’tite augmentation,
Des vacances au soleil, un grand appartement,
Un nouvel instrument, Lost (la deuxième saison).

Une courte liste.
Ajoutez-y vos bonheurs,
Les moments passés.

Un an et un mois ont donc passé depuis l’année dernière (les plus attentifs parmi vous remarquerons que je laisse ici de côté un formidable potentiel de rimes riches en ne poursuivant pas la lancée de la première phrase de ce paragraphe, mais que voulez-vous, les vers tétradécasyllabique, je ne maîtrise que peu, il faut bien dire). Donc, un an et un mois. Passés. En un an !
Partant du principe éprouvé qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, et loin de moi l’idée de faire mon malin en attendant qu’on en soit à un an, un mois et un jour, je m’en vais par la présente vous déclarer non pas ma flamme, car ce serait un brin pompier (hoho), mais bien mes jolis voeux pour les temps à venir – car, tant qu’à faire, autant que vous en preniez pour plus d’une année.

Je vous souhaite beaucoup de bonheur en commun,
Des muscles pas trop mous, du mérite au turbin,
De très jolis dessous, de rêver de quelqu’un,
D’avoir du temps pour vous, de rester un gamin.

Que l’année à venir voit éclore un projet,
Et, pourquoi s’abstenir ?, que ce soit du concret,
Allez donc vous blottir contre une épaule aimée,
Tout ce que je peux dire, c’est qu’le bonheur y est.

Vivez donc cette année comme un cadeau précieux,
Rendez-vous en janvier, pour voir si c’était mieux.

Merci à vous, amis, d’avoir lu jusque-là.
Merci à toi, chérie, de m’tenir dans tes bras.

Et, permettez-moi de recopier un passage de l’année dernière :

Des vœux par mail, ce n’est pas très personnel,
Mais j’ai dans la tête un visage pour chaque adresse,
Et une sincérité pour chaque visage.

Paf.

Merry fuckin’ new year to y’all.

x.

Et toutes ces sortes de choses…